L’architecte Jean-Jacques Deluz n’est plus
L’architecte Jean-Jacques Deluz n’est plus
Par Saïd ALMI (*)
J’ai rencontré Jean-Jacques Deluz pour la 1ère fois en 1987, chez lui, sur les hauteurs d’Alger. Depuis, nous avons entretenu un échange épistolaire plus ou moins régulier.
Je retiens de lui d’abord son Aperçu critique sur l’architecture et l’urbanisme à Alger (ronéotypé, EPAU 1979), puis un article explosif Alger 1962 : l’héritage… (il aurait voulu ajouter… empoisonné) (in : Techniques & ARCHITECTURE, n° 329, 1980). L’Aperçu critique est ensuite édité en 1988. Chez Mardaga sous le titre L’Urbanisme et l’Architecture d’Alger, aperçu critique. Viennent par la suite Alger, chronique urbaine et Les voies de l’imagination, parus respectivement en 2001 et en 2003, chez Bouchène.
À sa disparition, il venait de commettre une nouvelle publication Urbanisme et architecture : fantasmes et réalité (Alger, Barzakh, 2008), que je me reproche de n’avoir toujours pas lue, et ambitionnait la parution, chez le même éditeur, d’un autre ouvrage Le tout et le fragment. Textes 1956-2007
Mais Deluz, était bien plus que cela. Je me contenterai de signaler que les organisateurs de l’exposition intitulée Alger. Paysage urbain et architecture : 1800-2000 (Palais de la Porte Dorée, Paris 12è, du 25 juin au 14 septembre 2003) (*) se sont beaucoup, énormément même, inspirés de ses travaux pour parvenir à leurs fins.
Je salue en Deluz l’ami attentif et intelligent, l’architecte bâtisseur, à la fois mû par une utopie raisonnable et ouvert au dialogue et aux réalités concrètes comme peu depuis l’humaniste italien Alberti.
Photo empruntée à la revue Vies de Villes (Alger) à laquelle je collabore et pour la reproduction de laquelle j’ai demandé l’autorisation du directeur de la revue en question, mon ami Akli Amrouche